Zineb Andress Arraki

Née en 1984 à Casablanca (Maroc)
Vit et travaille à Casablanca

« La photographie d’architecture permet d’arrêter un moment de la progression de la vie d’une architecture à travers le média photo. »

Zineb Andress Arraki poursuit des études d’architecture à Marseille puis au sein de l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris où elle fait la connaissance de  son mentor, le professeur Lionel Lemire, qui selon ses propos, l’initiera “à l’observation des irrégularités de la peau du monde”.  De cette rencontre, naitra une réflexion sur le monde dont le travail de l’artiste sera la réverbération. Ainsi, dans sa série Casablanca-CH20,  Zineb Andress Arraki présente un ensemble de photographies de différents formats,  constituant un manifeste contre les dérives urbanistiques de la ville de Casablanca. Via cette approche quasi-anthropologique, elle tente d’archiver un passé oublié de manière à en raviver la mémoire. Ainsi, en immortalisant les vestiges des fontaines murales en zelliges de style arabo-andalous, elle propose l’examen des ruines comme mémoire du temps. L’ensemble des photographies de la série témoignent d’une ville dont l’architecture sujette au chaos urbain, a été délaissée. Cette série d’un réalisme criant, interpelle le spectateur sur la condition d’une ville pour laquelle il éprouve des sentiments ambivalents. Le travail de Zineb Andress Arraki attendrit en même temps qu’il questionne en sensibilisant à des sujets sur lesquels il est peu commun de s’attarder.

« C’est (l’amour) la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute » P. Auster, Série Casablanca-CH2O, 2013
Tirage numérique sur papier Harman Cotton smooth
55 x 70cm