MACAAL Webinaire III
Conversation entre Gaëlle Choisne, Daniel Otero Torres, Marie-Ann Yemsi & Olivier Rachet
15 mai 2020, 16h (Maroc)
Langue : français
Dans le cadre de notre série de rencontres MACAAL Friends At Home, nous avons été ravis d’inviter les artistes Daniel Otero Torres et Gaëlle Choisne et de Marie-Ann Yemsi, commissaire de l’exposition HAVE YOU SEEN A HORIZON LATELY? à notre 3ème Zoom webinaire. Cette discussion a été modérée par le journaliste, critique et écrivain indépendant Olivier Rachet.
A propos de Gaëlle Choisne
« Je pense les formes, mes sculptures, mes vidéos comme des organisations et des organes animistes », explique Gaëlle Choisne dont les installations se déploient tels des archipels dans une évocation du flux et du déplacement. Mythologies, histoire coloniale, cinéma, Haïti, vaudou et science-fiction irriguent une oeuvre qui explore l’exploitation des ressources et les vestiges du colonialisme. Imprégnée de la poétique de la relation chère au penseur de la créolisation Édouard Glissant, l’artiste développe une esthétique de l’ordre du bricolage, qui affirme une oeuvre en devenir, en mutation perpétuelle.
Après l’obtention de son diplôme de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, Gaëlle Choisne participe à plusieurs résidences telles qu’Astérides à Marseille, OPTICA et ART3 Valence, à Montréal, ou à la Cité internationale des arts de Paris. Son travail est présent dans de nombreuses manifestations internationales : Biennale de La Havane (2015) ; Biennale de Sharjah (2017) ; Biennale de Lyon (2019). Et elle a déjà bénéficié de plusieurs expositions personnelles : au Centre d’art contemporain La Halle des Bouchers, Vienne (2015) ; à la galerie Untilthen, Paris (2018) et à la galerie The Mistake Room, Los Angeles (2019).
A propos de Daniel Otero Torres
Nourri d’anthropologie, et de ses nombreux allers-retours entre la France et son pays d’origine, la Colombie, Daniel Otero Torres invite le spectateur à repenser la figure de l’étranger, de l’altérité. Oscillant entre le dessin, la photographie, le collage, la sculpture et l’installation, son travail brouille les frontières et opère des glissements d’un médium à un autre, d’une culture à une autre, d’un continent à un autre.
Ses œuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions telles que l’Espacio 23 de la collection Jorge Perez, Miami ; le Musée régional d’art contemporain MRAC, Sérignan, France ; le Centre d’art contemporain de Villeurbanne, France ; la Kunstverein Sparkasse, Leipzig, Allemagne ; le Heidelberg Kunstverein, Allemagne ; et la Fondation Bullukian, Lyon, France. Parmi les projets récents, citons les installations monumentales de La Tôlerie de Clermont Ferrand, France (2019) ; la Fondation FLAX, Los Angeles, États-Unis (2019) ; et le Drawing Lab, Paris, France (2020).
A propos de Marie-Ann Yemsi
Marie-Ann Yemsi est commissaire d’exposition et consultante indépendante en art contemporain. En 2005, elle fonde Agent Créatif(s), un atelier de production culturelle et de conseil en art contemporain avec une expertise reconnue en particulier pour les artistes contemporains du continent africain et de ses diasporas.
Elle est la commissaire de plusieurs expositions internationales dont Odyssées africaines au Brass (Bruxelles) en 2015, Le jour qui vient à la Galerie des Galeries (Paris) en 2017 et A silent Lines, Lives Here au Palais de Tokyo (Paris) en 2018. Elle était la Directrice artistique de Afrotopia, la 11ème édition des Rencontres de Bamako – Biennale Africaine de la Photographie (Décembre 2017 – Janvier 2018). Elle est commissaire invitée du Palais de Tokyo pour une exposition collective, Ubuntu, un rêve lucide, qui se tiendra du 18 juin au 13 septembre 2020.
A propos d’Olivier Rachet
Agrégé de lettres modernes et certifié en cinéma-audiovisuel, Olivier Rachet collabore aujourd’hui à différents journaux, magazines ou revues (Diptyk, Art Press, The Art Newspaper, Les Cahiers de Tinbad…). Il a fait paraître aux éditions Tinbad un essai, Sollers en peinture, Une contre-histoire de l’art et s’apprête à publier, chez le même éditeur, en septembre 2020 Mes Arabes, Un chant d’amour postcolonial.